Cinq minutes
Il aura fallu cinq minutes, cinq toutes petites minutes pour que le château de carte s'écroûle, un simple souffle et hop... cette pyramide de confiance bâtit depuis quelques mois qui m'avait valu une force sans faille, voire un poil vaniteuse et orgueilleuse, cinq petites minutes...
Quand on nous caresse dans le sens du poil, on se méfie toujours car quelque chose se cache derrière. Puis à la longue, on s'y habitue, on y croit dur comme fer.
Moi qui avait pourtant fait des efforts, beaucoup pris sur moi, pour finalement me prendre une claque.
Cinq petites minutes...
Une évolution dans le boulot, des remises en question, ce n'est pas le fond mais la forme qui rend septique et un "pourquoi pas moi?", même au fond de moi ce n'était pas ma priorité mais ça me plaisait bien.
Et puis cinq petites minutes de discussion avec mon directeur qui jusque là exéllait dans l'art du passage de pommade: "tu es l'un des pilliers dans ce restaurant, tu es vivante, toujours là pour rester en cas de problème..."du vent oui...
Cinq minutes ou je me suis vue passer du statut de GRANDE à finalement t'es qu'une merde" (mon ressentiment)
Il m'a donné des excuses bidons, mon contrat, mes formations manquantes notamment en caisse alors que cela fait deux ans qui blalate sur le fait qu'il faut que je fasse la formation et en priorité.
Cinq petites minutes et me sentir comme une moins que rien.
Je sais ce que je vaux certes mais là, j'en doute beaucoup.
Un passage à vide m'envahit, une colère mais aussi grosse tristesse.
Ce n'est qu'un passage, ça passera, faudra un temps pour digérer . Mais je sais qu'à 35 ans on ne se refait plus et je pense que cela ne sera pas la dernière fois .